Benoît Biteau, paysan agronome

Benoît Biteau, paysan agronome

vos mots doux


Merci Vincent Bretagnolle pour son livre "Réconcilier Nature et Agriculture"

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Cadeau de nouvel an 2023, nous avons bien reçu le livre de Vincent, CNRS éditions, avec cette très belle dédicace : Merci !

 

" A Benoît Biteau dont les pratiques sur sa propre ferme font largement écho à mes recherches depuis 30 ans ! Bien amicalement".


10/01/2023
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D'une Stéphanie paysanne à l'autre : le mouton Avranchin en tête

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par Stéphanie - le 8 juillet 2022 -

 

Merci à la paysanne Stéphanie Maubé de m'avoir fait ce très beau cadeau utile en attendant le retour d'un vrai hiver ! 

Ce bonnet fait main, français, est à base de toison d'une race à faible effectif et menacée. Découvrons ces paysans, leurs animaux, leurs paysages et leurs activités de sauvegarde et artisanales, avec quelques extraits tirés de leur site :

 

 

Le mouton avranchin

Race locale historique, le Mouton Avranchin présente aujourd’hui un effectif très réduit. Originaire du sud Manche, autour d’Avranches, il est l’une des races traditionnelles qui pâturaient les prés-salés.

Nous sommes actuellement les seules à l’avoir réintroduit dans son milieu d’origine, rétablissant une cohérence entre race, terroir, gastronomie et conduite pastorale.

Le Mouton Avranchin
Sauvegarde d’une race menacée

Ce mouton se reconnaît à sa tête couverte de laine, ses yeux noirs charbonneux et sa silhouette compacte.
Nous défendons sa réintroduction dans son milieu d’origine, car les éleveurs de prés-salés l’ont délaissé.

Mais la chute des effectifs pendant ces cinquante dernières années ont affaibli la race : l’avranchin contemporain ne possède plus la robustesse, la productivité ni la vitesse de croissance qui ont fait sa réputation au début du XXème siècle. Les races menacées pâtissent du manque de variabilité génétique qui conduit à la consanguinité, c’est pourquoi il faut trouver d’autres méthodes pour les sauvegarder.

Nous avons opté pour le croisement par absorption en prenant comme socle maternel une race très proche, sur laquelle nous amenons chaque année des béliers avranchins. Notre sélection d’agnelles se base sur des critères de rusticité, de capacité avérée à valoriser la végétation, de qualités maternelles et bien sûr de standard de race. Nous avons atteint la quatrième génération et sommes enthousiastes de retrouver la rusticité et la facilité d’élevage qui furent ses atouts autrefois.

Notre troupeau

Nos cent brebis vivent dans les prés-salés, sur le littoral de la Manche. Au nord du Mont Saint-Michel se succèdent d’immenses espaces herbagers, recouverts par les flots à chaque grande marée : ce sont les « havres ». Le troupeau y évolue librement, se nourrissant et dormant sur place pendant 10 mois de l’année.

Ce mode d’élevage traditionnel permet la production d’un agneau de grande qualité en même temps que l’entretien d’un paysage original et préservé, entre terre et mer.

 

Bergères et créatrices textile, Laines à l’Ouest est la passerelle entre l’agriculture et l’artisanat, les races de mouton locales et le patrimoine, les grands espaces et la créativité des tricoteuses !
La laine des moutons collectée provient de petits troupeaux de races normandes (avranchin, cotentin, roussin) élevés de manière herbagère et extensive. Ils vivent toute l’année dehors et se nourrissent de l’herbe du bocage, des dunes et prairies naturelles.

 

Les toisons blanches, noires et brunes des brebis nous permettent par leur mélange d’obtenir trois teintes naturelles de fil.
Nous réalisons les teintures dans notre atelier et travaillons avec des pigments conventionnels en veillant à une utilisation modérée de l’eau, de l’énergie pour la chauffer et du recyclage du bain de rinçage.

Laines à l’Ouest est une laine normande entièrement travaillée en France dans le plus grand respect de l’animal, de l’Homme et de l’environnement.

 

En savoir plus :  ici, leur site

 

Merci et surtout bravo !

 

 

 

 


08/07/2022
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Allons z'enfants ! La ferme, Stéphanie et Benoît vus par...


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MERCI  pour tout ces beaux cadeaux ! 


27/06/2018
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Ferme Identi’terre, France, par Félix Tuchais sur les agro'nautes.org

 

Ferme Identi’terre, France

 

Salut à toi lecteur ! Moi c’est Félix et je suis étudiant en première année dans le cursus ingénieur SAADS (Systèmes Agronomiques et Agroalimentaires Durables pour le Sud). Je vais vous présenter ici la ferme dans laquelle j’ai fait mon stage de 1ère année. Comme vous l’avez sûrement compris je vais principalement travailler dans les pays du Sud mais avant de me lancer j’avais envie de prendre le temps de découvrir ce qui se fait de bien chez nous. Et évidemment comme le D de ma formation veut dire durable, je ne suis pas tombé n’importe où…

L’exploitation est morte, vive la ferme !

Benoît Biteau s’installe en 2007 en Charente-Maritime dans l’exploitation (le mot est choisi !) de son père basée sur la monoculture de de maïs intensive dans une zone où tout le monde fait de même (maïs, maïs, maïs partout !). Mais Benoît n’est pas venu sans un nouveau projet en tête et une vision complétement différente de l’agriculture. Il abandonne le modèle de son père et lance une transformation complète de l’activité et de la logique agricole en se basant sur un triptyque qui devient son leitmotiv : « CohérenceAgronomieAutonomie » (ça c’est important pour la suite !). La ferme Identi’terre est née.

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Acte 1 : L’eau

Avant de devenir paysan Benoît a travaillé comme expert dans un cabinet de conseil spécialisé dans l’irrigation. Ce passage de sa vie lui a bien appris quelque chose : l’importance de la gestion de l’eau en agriculture. De plus cette question est particulièrement importante en Charente-Maritime, terre des fameuses huîtres du bassin d’Oléron où l’eau est source de nombreux conflits entre les conchyliculteurs et les agriculteurs. Les premiers ayant besoin d’arrivées d’eau propre en provenance des terres pour pouvoir continuer leur activité professionnelle et les seconds pompant à tout va dans les nappes et rivières pour irriguer leur maïs et par le biais des ruissellements injectant des intrants chimiques dans l’eau. L’eau arrive donc en plus faible quantité et de moins bonne qualité. Faisant ce constat Benoît prend une décision radicale, ne plus irriguer ses cultures (cohérence !). Et là je vous vois venir : « Comment ?! De l’agriculture sans eau ?! ». Et oui, tout à fait car Benoît prend alors une seconde décision, planter des arbres dans ses parcelles (et oui les Agro’nautes parlent beaucoup d’agroforesterie, il faut croire que ça marche). Les arbres, en plus de nombreux autres services, vont aller pomper l’eau en profondeur et rendre une partie disponible pour les cultures (agronomie !). En plus d’être en cohérence avec le territoire ce choix répond également à une volonté d’autonomie (je ne vais pas le remettre vous avez compris) car il n’est plus dépendant de l’irrigation et du pompage dans la conduite de ses cultures. Ah et oui j’oublie un truc ! Il a bien sûr arrêté d’utiliser toute sorte d’intrant chimique remplaçant les engrais de synthèse par des associations de cultures judicieuses, comme le blé et la féverole. La féverole est une légumineuse elle fixe donc l’azote de l’air et en rend un partie disponible pour le blé, ce qui permet d’atteindre des taux de protéines dans le blé très élevés, par exemple 13,5 cette année (agronomie !) et les pesticides/herbicides par…hum…rien…mais on va reparler tout de suite !

Acte 2 : La biodiversité

Homme aux multiples facettes Benoît a également été directeur adjoint du Parc du Marais Poitevin. Encore une fois il ramène cette expérience dans ses bagages quand il s’installe comme paysan. Restons d’abord dans le thème des cultures végétales pour rester cohérent, n’est-ce pas ? Face aux semences hybrides, il réintroduit des semences populations qu’il reproduit lui-même sur sa ferme (autonomie !). A la monoculture il préfère la polyculture avec des rotations de cultures pouvant aller jusqu’à 12 ans pour ne pas épuiser le sol (agronomie !). Face aux pesticides  il est fier d’accueillir dans ses champs des auxiliaires de cultures comme la coccinelle, le carabe et bien d’autres. Mais non content de transformer la conduite des cultures végétales il réintroduit l’élevage et les prairies (historiques dans la zone) et pour rester…(vous savez ce que je vais dire là non ?)…cohérent il n’amène pas des Prim’Holstein en Charente-Maritime mais des Maraîchines, race locale bovine à très faible effectif. Il n’élève pas des Saanen pour faire du fromage de chèvre mais des Poitevines. On trouve également dans la ferme, des baudets du Poitou et des chevaux de trait poitevin mulassier (race équine locale). Évidemment, les animaux sont nourrit au maïs ensilé (qui est la production agricole majoritaire de la zone)…hum…vous y avez cru ? Comme il dit : « Les herbivores ça mange de l’herbe ! ». Tous les animaux sont donc au régime herbacé en plein champ (en clair ils mangent de l’herbe et se baladent dans des prairies), en plus comme ça nul besoin d’acheter des concentrés et autres nourritures animales (autonomie !). Étonnamment toutes ces races locales et rustiques sont parfaitement adaptées à ce régime (agronomie !). Ces différentes espèces sont associées dans les prairies pour en amplifier la productivité (ce qu’on appelle le pâturage multi-spécifique). En plus de manger de l’herbe ses vaches ont le toupet de se déplacer ! En effet une petite transhumance est organisée chaque année en juin (retour en octobre) vers les zones humides des marais où les vaches trouvent de l’herbe même en été. Et là-bas, elles ne font pas que brouter et ruminer, elles entretiennent et amplifient un écosystème fragile qui a été mis à mal par l’abandon de l’élevage et le drainage de l’eau pour les cultures des maïs. Cette zone appelée La Massonne est classée réserve naturelle régionale ! Les marais sont d’une importance capitale car ils font le lien terre-mer en assurant une transition douce entre la mer et la plaine, (sans eux, inondations à gogo !), leur entretien est donc fondamental (cohérence !).

Acte 3 : Le combat

Benoît est aussi un élu local (vice-président de la Région Poitou-Charentes de 2010 à 2015 et élu de nouveau conseiller régional de la Nouvelle Aquitaine) qui défend aussi bien ses idées sur l’agriculture dans les champs que dans les chambres (comme le Conseil Régional, oui ça aurait été plus clair de mettre assemblée mais c’était « vachement » moins stylé quand même). Et pour ça, il n’est pas seul. Il est épaulé par sa muZe verte, Stephanie Muzard (réalisatrice du film « Sans Terres et Sans Reproches ») qui est sur tous les fronts. Ils défendent l’idée centrale que l’argent public ne doit plus subventionner l’agriculture productiviste et intensive qui ne convient plus à la société civile (et l’argent public, c’est l’argent de la société civile, notre argent quoi). L’agriculture doit être un sujet de société ! Mais ça ne serait pas leur faire honneur que de résumer leur engagement à cette seule idée, tant ils enchainent conférences, débats, projections pour éduquer, convaincre les gens de leur vision d’un avenir meilleur. Et pour convaincre quoi de mieux que montrer ! C’est pourquoi ils reçoivent tous ceux qui veulent bien se donner la peine de venir dans leur ferme et prennent le temps de leur expliquer leur démarche. Une ferme ouverte sur le monde, ça change ! Je ne sais pas vous mais moi il me parait pas mal leur avenir…

Félix TUCHAIS

 

 

Source :  http://www.lesagronautes.org/index.php/2016/10/26/ferme-identiterre-france/

 

 

 

Merci Félix ! A tout bientôt....


26/10/2016
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Notre ferme inspire les artistes : Jean-Louis Leroy alias Jiel Leroy fait sa récolte d'images...

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Depuis deux jours, nous avons la visite charmante d'un drôle d'animal à moitié sauvage, à moitié domestique : le Jiel poitevin lâché dans la nature...

Depuis qu'il est de passage aléatoire sur notre ferme ou au café préféré de tous les artistes en herbe à Le Gua, ( l'Océane, pour ne pas faire de publicité des lieux sympas), il en vient à migrer régulièrement vers les terres bios fertiles de Berthegille... 

 

Non seulement c'est un furieux gourmand, amateur de confitures et de fromages, ratatouille et autres fruits et légumes de la ferme,  un sacré animal haut en couleurs, mais en plus, habillé en chasseur d'images,  il capture lui-même des instants pour nous donner à manger des yeux la vie d'une ferme biologique avec son regard unique...muni de son appareil photo "à dix balles"- comme il dit, et c'est vrai, j'ai vu l'engin!-

 

Je vous laisse apprécier ses clichés, et sans aucun doute, le reflet du plaisir qu'il a à parcourir notre ferme et à venir échanger avec nous, avec un talent reconnaissable.

 

Merci au Jiel : bienvenue aux artistes sur le territoire d'une ferme agriculturelle !

 

Il nous donne envie d'un projet d'exposition d'art : photos, sculptures, peintures, etc...qui sait ?

C'est toujours très intéressant d'exposer les regards de la société civile et des consom'acteurs qui aiment notre ferme !

 

Merci et bravo à lui ... et à ceux qui en effet immortalisent en les aimant un peu de nous, de nos animaux, de nos lieux...( comme Laurent Maître, entre autre !Mais il y en a d'autres !) 

 

Continuons à semer et s'aimer !

 

Ballade en Terre Viking...

 


20/09/2016
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