D'une Stéphanie paysanne à l'autre : le mouton Avranchin en tête
par Stéphanie - le 8 juillet 2022 -
Merci à la paysanne Stéphanie Maubé de m'avoir fait ce très beau cadeau utile en attendant le retour d'un vrai hiver !
Ce bonnet fait main, français, est à base de toison d'une race à faible effectif et menacée. Découvrons ces paysans, leurs animaux, leurs paysages et leurs activités de sauvegarde et artisanales, avec quelques extraits tirés de leur site :
Le mouton avranchin
Race locale historique, le Mouton Avranchin présente aujourd’hui un effectif très réduit. Originaire du sud Manche, autour d’Avranches, il est l’une des races traditionnelles qui pâturaient les prés-salés.
Nous sommes actuellement les seules à l’avoir réintroduit dans son milieu d’origine, rétablissant une cohérence entre race, terroir, gastronomie et conduite pastorale.
Le Mouton Avranchin
Sauvegarde d’une race menacée
Ce mouton se reconnaît à sa tête couverte de laine, ses yeux noirs charbonneux et sa silhouette compacte.
Nous défendons sa réintroduction dans son milieu d’origine, car les éleveurs de prés-salés l’ont délaissé.
Mais la chute des effectifs pendant ces cinquante dernières années ont affaibli la race : l’avranchin contemporain ne possède plus la robustesse, la productivité ni la vitesse de croissance qui ont fait sa réputation au début du XXème siècle. Les races menacées pâtissent du manque de variabilité génétique qui conduit à la consanguinité, c’est pourquoi il faut trouver d’autres méthodes pour les sauvegarder.
Nous avons opté pour le croisement par absorption en prenant comme socle maternel une race très proche, sur laquelle nous amenons chaque année des béliers avranchins. Notre sélection d’agnelles se base sur des critères de rusticité, de capacité avérée à valoriser la végétation, de qualités maternelles et bien sûr de standard de race. Nous avons atteint la quatrième génération et sommes enthousiastes de retrouver la rusticité et la facilité d’élevage qui furent ses atouts autrefois.
Notre troupeau
Nos cent brebis vivent dans les prés-salés, sur le littoral de la Manche. Au nord du Mont Saint-Michel se succèdent d’immenses espaces herbagers, recouverts par les flots à chaque grande marée : ce sont les « havres ». Le troupeau y évolue librement, se nourrissant et dormant sur place pendant 10 mois de l’année.
Ce mode d’élevage traditionnel permet la production d’un agneau de grande qualité en même temps que l’entretien d’un paysage original et préservé, entre terre et mer.
Bergères et créatrices textile, Laines à l’Ouest est la passerelle entre l’agriculture et l’artisanat, les races de mouton locales et le patrimoine, les grands espaces et la créativité des tricoteuses !
La laine des moutons collectée provient de petits troupeaux de races normandes (avranchin, cotentin, roussin) élevés de manière herbagère et extensive. Ils vivent toute l’année dehors et se nourrissent de l’herbe du bocage, des dunes et prairies naturelles.
Les toisons blanches, noires et brunes des brebis nous permettent par leur mélange d’obtenir trois teintes naturelles de fil.
Nous réalisons les teintures dans notre atelier et travaillons avec des pigments conventionnels en veillant à une utilisation modérée de l’eau, de l’énergie pour la chauffer et du recyclage du bain de rinçage.
Laines à l’Ouest est une laine normande entièrement travaillée en France dans le plus grand respect de l’animal, de l’Homme et de l’environnement.
En savoir plus : ici, leur site
Merci et surtout bravo !
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