Benoît Biteau, paysan agronome

Benoît Biteau, paysan agronome

Scandaleux : signez et partagez la pétition Non au muselage de notre association de défense de l'eau

Lien pour signer la pétition :  https://agir.greenvoice.fr/petitions/non-au-muselage-de-notre-association-de-defense-de-l-eau?fbclid=IwAR12QwJxun3GpNal9aanKOK_81hN_YLIf9YI7BAin3Tx8tKO4Dp0bRJ26-U

Destinataire(s) : Etienne Guyot préfet de région Nouvelle Aquitaine

Non au muselage de notre association de défense de l'eau

 

Notre association de protection de l'eau et de l'environnement (APIEEE), située dans les Deux-Sèvres, vient de se voir retirer des subventions pour avoir "participé à l'organisation de la manifestation de Sainte-Soline", (ce qui est faux) et avoir "montré notre soutien" au mouvement contre les méga bassines (ce qui est vrai).
C'est particulièrement injuste car la subvention retirée est une subvention Fonjep (Jeunesse et Education Populaire) qui nous est accordée pour faire des animations nature auprès des enfants ou d'autres publics, du territoire, ce que nous faisons avec zèle : une centaine d'animations et plus de 1500 personnes sensibilisées en 2022.
La subvention retirée représente environ 25% de notre budget ce qui met en cause l'emploi de notre salarié et notre survie. De plus, la préfecture vient de nous signaler notre éviction des comités de gestion de l'eau auxquels nous participions jusqu'à présent et faisions entendre une voix déjà minoritaire en faveur de l'eau potable et des milieux aquatiques.
Nous attendons que la préfecture retire cette sanction financière disproportionnée pour des faits qui ne sont même pas avérés. Et qu'elle nous rétablisse dans notre rôle de représentation au sein des instances de gestion de l'eau.

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

Ce qui nous est en fait reproché, c'est notre position contre des projets de méga-bassines (immenses réserves d'eau à usage agricole, pompée dans les nappes phréatiques surexploitées). Nous estimons qu'il doit y avoir un débat démocratique sur ce sujet concernant tout le monde. Plusieurs recours gagnés contre ces projets, montrent d'ailleurs que la controverse est vive. C'est également attesté par la position de plus en plus fréquente des scientifiques à l'encontre de ces projets.
La préfecture a choisi de mettre à mal notre liberté d'expression en nous faisant retirer des subventions, et également en nous excluant de tous les comités de gestion de l'eau auxquels nous participions.
Nous demandons que ces sanctions soient levées ce qui permettrait :
- de remettre une pluralité d'opinion dans les comités de gestion de l'eau et de conforter la liberté d'expression
- de continuer à lutter pour l'eau et le vivant
- de sauver un emploi (dans un bassin d'emploi sinistré classé en ZRR ou Zone de Revitalisation Rurale)
- de continuer nos animations nature dans une région où l'offre est rare

Pour soutenir notre association, vous pouvez faire un don ici : https://www.helloasso.com/associations/apieee/collectes/suppression-de-subvention-pour-cause-de-militantisme

 

 

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https://fne.asso.fr/communique-presse/combat-contre-les-megas-bassines-quand-l-etat-instrumentalise-les-evenements-de?fbclid=IwAR0GSktJ48yFKULAdBegwsjTUao9FlGDSgzOSAhzSO2mj1dILRAHepZaBAg

 

COMBAT CONTRE LES MEGAS-BASSINES : QUAND L’ETAT INSTRUMENTALISE LES EVENEMENTS DE SAINTE-SOLINE POUR ETOUFFER LE DEBAT DEMOCRATIQUE

Publié le 15 mars 2023

Dans un recours hiérarchique adressé au Préfet de Région, les associations de protection de l’environnement dénoncent le récit orchestré par l’Etat pour faire taire le débat public et l’expression citoyenne sur le sujet des mégas-bassines en Poitou-Charentes et dans les Deux-Sèvres.

Des sanctions totalement dénuées de fondement

Suite à la dernière manifestation contre une méga-bassine à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres fin octobre 2022, l’Etat s’emploie à instrumentaliser les évènements pour faire taire tout débat de fond sur le stockage de l’eau.

Après avoir retiré une subvention pour l’éducation à l’environnement à l’Association de Protection d’Information et d’Etudes de l’Eau et de son Environnement (APIEEE), celle-ci vient de recevoir la notification par la Préfète des Deux-Sèvres, de son exclusion de toutes les instances de concertation liées à l’eau du département dans lesquels elle siégeait !

Une double sanction donc contre une association totalement extérieure à l’évènement puisqu’elle n’avait ni organisé la manifestation, ni appelé à y participer, que ce soit avant ou après la décision de son interdiction.

Son tort ? Avoir semble-t-il exprimé après la manifestation dans un post sur un réseau social, le fait que le climat anxiogène (construit par les organisateurs comme par les forces de l’ordre) ait empêché l’association d’y participer. D’avoir dénoncé également la démesure de la présence de gendarmerie et de la répression policière, comme les mensonges de communication officielle sur le caractère « légal » des bassines contestées. Et d’avoir rappelé que l’Etat n’était pas aussi prompt à la réaction médiatique et policière quand le monde agricole productiviste saccageait les locaux associatifs ou agressait les militants associatifs comme c’est régulièrement le cas[1].

Actrices du débat et de l’éducation autour des questions de l’eau

Les associations de protection de la nature et de l’environnement du mouvement FNE en Nouvelle-AquitainePoitou-Charentes Nature et Deux-Sèvres Nature Environnement participent au débat public autour de la gestion de l’eau sur le territoire, dans l’ensemble des comités et commissions, lieux de ces débats. Elles assurent aussi une information et l’éducation de tous les publics sur les enjeux de l’eau et de leur gestion, et sont reconnues pour cela comme participant à la défense de la ressource et à des actions d’intérêt général. Elles contestent également devant les tribunaux certaines décisions de l’Etat qu’elles jugent non conformes au droit et à l’enjeu de préservation de la ressource. Comme le 7 mars dernier encore devant la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux[2], elles gagnent ces procès et montrent aussi que l’Etat commet des erreurs d’appréciation dans ses décisions liées à l’eau et ne respecte pas lui-même le droit.

C’est tout cela aussi « L’Etat de droit » brandi par la Préfecture pour sanctionner aujourd’hui nos associations ! C’est tout cela l’action depuis des décennies, de nos associations sur le terrain, tous les jours, toute l’année !

Les associations locales du mouvement de FNE dénoncent aujourd’hui l’instrumentalisation, des évènements de Sainte-Soline par l’Etat comme moyen de porter atteinte au débat public sur l’eau.

Un recours contentieux administratif a été déposé très récemment contre la décision de suppression de la subvention ainsi que contre celle exigeant remboursement d’une partie des montants versés pour l’année 2022.

Nous continuerons de porter nos messages et la défense de l’intérêt général face aux appétits de l’agro-industrie qui nous mène dans le mur. Oui, deux modèles s’affrontent. Nos armes à nous sont ancrées dans la démocratie.

 

Pour aller plus loin

Un appel à dons est lancé à cette adresse :

https://www.helloasso.com/associations/apieee/collectes/suppression-de-subvention-pour-cause-de-militantisme

 

Ainsi qu’une pétition de soutien ici :

https://agir.greenvoice.fr/petitions/non-au-muselage-de-notre-association-de-defense-de-l-eau

 

[1]  https://www.sudouest.fr/economie/agriculture/mouvement-anti-bassines-agresse-et-insulte-chez-lui-un-militant-porte-plainte-13113049.php

[2]  https://bordeaux.cour-administrative-appel.fr/decisions-de-justice/dernieres-decisions/la-cour-annule-encore-une-autorisation-de-prelevement-d-eau-pour-l-irrigation-d-exploitations-agricoles-en-charente-maritime 

 

 



16/03/2023
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