Benoît Biteau, paysan agronome

Benoît Biteau, paysan agronome

Maïs, TF1, Réponse aux détracteurs à gris cols... en vidéo agri-culturelle !

Réponse à ces "anonymes" là en vidéo ci dessous :

 

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Agrau, CdinoV ( ou les deux), Yann, reg17, Wackes Sepi, Laurent Berthod (...), vous maniez le mensonge, la calomnie, la nuisance, les attaques ad hominem, le mépris, les injures, la méchanceté, le colportage de ragots, la diffamation afin de nuire à ceux qui œuvrent pour l'intérêt général et l'agriculture avec et pour la société civile.

Vous n'êtes pas paysans . Paysan est celui qui travaille en agriculture paysanne donc qui respecte les autres et sa terre.

Vous n'êtes qu'un vulgaire consortium d'intérêts privés et de nuisibles malfaisants.

 

Réponse aussi ce site bientôt attaqué en justice ( comme leurs commentateurs anonymes qui sévissent depuis le département 17 ou Villeurbanne parfois issus de chambre d'agriculture ou encore depuis la région parisienne dans quelques agences ! )  :

 

l'express gwen le gac.JPG

 

 

(extraits parmi de nombreuses capture d'écran et de recherches).

 

Rendez-vous au tribunal ! Et dans tribunal, il y a TRIBUNE ! On ne récolte que ce qu'on sème.

 

Stéphanie Muzard.

 

 

 

Récolte 2014 du Maïs sans irrigation 

livré à la CORAB de St Jean d'Angély.

 

 

 

Ces si braves gens d’Alerte Environnement      

Donc, ainsi que je vous en rebats les oreilles et les yeux, je viens de publier Un empoisonnement universel (comment les produits chimiques ont envahi la planète), aux éditions Les liens qui libèrent (LLL). Le livre n’est qu’une vaste mise en accusation de l’industrie chimique, qu’aucune autorité n’est plus en mesure de seulement contrôler. Ivre d’elle-même, tourneboulée par sa toute-puissance, elle « invente » entre 20 000 et 30 000 substances nouvelles chaque jour. Chaque.

Mon livre est tout de même embêtant, car il est sérieux, documenté, et j’ose l’écrire, à peu près indiscutable. D’où la stratégie suivie vaillamment par l’industrie chimique, qui n’est pas née de la dernière pluie. C’est celle de l’étouffement. Ne rien dire, ne surtout rien dire qui pourrait amener de nouveaux lecteurs vers mon travail. Je me suis laissé dire - mais je dois reconnaître qu’une source unique n’est pas suffisante - que le silence était coordonné, organisé, conscient. Et j’ajouterai : lucide. Car en effet, dans cette histoire, il n’y a que des coups à prendre. Dans diverses virées médiatiques, ces derniers jours, j’ai dit ce que je pense sérieusement : pourquoi pas un débat entre le prix Nobel de chimie Jean-Marie Lehn, et moi ? J’en serais ravi, et l’on verrait bien ce qu’il y a à voir et à comprendre. M.Lehn, quand vous voulez.

Autre dimension, anecdotique à la vérité, mais plaisante. Un groupe d’amis fervents de l’industrie chimique - ceux d’Alerte Environnement - est épinglé dans mon livre, sous la forme simple d’un encadré, car ces amis-là ne méritent pas davantage. Ils disposent d’un site internet qui serait - conditionnel de rigueur - fréquenté : http://alerte-environnement.fr/. Qui sont-ils ? Vous lirez plus bas - cadeau - les quelques pages que je leur consacre dans mon livre, ainsi que le chapitre que René Monzat leur a accordé dans son livre Enquêtes sur la droite extrême. Je crois que vous en conviendrez, cela vaut la peine de savoir. Très présents dans nombre de structures, ils conduisent des personnes aussi estimables que Stéphane Lhomme, de l’Observatoire du nucléaire, à dialoguer sans cesse, via des listes de discussions sur le net, avec un Emmanuel Grenier, lui assurant ainsi, à terme, une légitimité à laquelle il n’a évidemment aucun droit.

Pour l’heure, ces excellentes personnes larouchistes se taisent, en accord avec leurs soutiens les plus chers de l’industrie chimique. On verra demain. On verra s’ils parlent de mon livre ou pas. Dans les deux cas, ce sera instructif. D’ordinaire, ils dégainent plus vite que leur ombre. Un dernier mot : j’ai toujours besoin de vous. Le bouche-à-oreille peut changer le destin d’un livre. Si vous me faites l’honneur d’en parler autour de vous, il y a toutes chances pour qu’un succès se transforme en triomphe. À l’avance, merci, et souvenez-vous qu’un mot peut faire basculer un être.

En attendant, l’encadré sur Alerte Environnement paru dans mon livre, suivi du chapitre que consacre Monzat aux larouchistes en 1992. À vous lire, chers amis.

DANS MON LIVRE :

Ces étranges amis de Jacques Cheminade

Il peut sembler exagéré d’aborder ce dossier, mais le petit groupe des larouchistes français joue un rôle important, bien que discret, dans la défense et illustration de l’industrie chimique mondiale. On ne parle d’eux qu’à vois basse, on craint leurs réactions, on suppute leurs moyens, qui semblent grands en effet. Mais qui sont-ils ?

L’industrie peut compter en France sur un singulier lobby, sorte de glu qui porte plusieurs noms, ce n’est pas simple à décrire. Le labyrinthe est volontaire, et disons qu’il faut bien tenir en main un fil d’Ariane. On commencera par deux sites internet, très lus, y compris par des naïfs, qui paraissent n’y voir que du feu. Par ordre d’apparition, Alerte Environnement et Agriculture et Environnement.

Le jeudi 5 avril 2007, un billet prévient de la naissance d’un « tout nouveau blog, Alerte Environnement ». Nous sommes sur le site « La Recherche du bonheur », tenu par Emmanuel Grenier, l’un des personnages principaux de cette sulfureuse histoire. Grenier feint l’heureuse surprise, notant : « Tenu par une journaliste indépendante, Gwen Le Gac, ce blog expose avec un certain courage et beaucoup de pertinence les mensonges écolos du moment ». La fable précise que la « journaliste indépendante » se serait entourée d’agriculteurs de terrain. On trouve sur ce site des attaques ad hominem innombrables, qui n’ont qu’un seul but : disqualifier et au moins rendre suspects les écologistes combatifs, les scientifiques critiques, en particulier ceux qui s’attaquent aux intérêts de l’industrie chimique.

Les Larouchistes d’Alerte Environnement
Cicolella serait ainsi un grand « manipulateur ». Jean-Paul Jaud, auteur d’un documentaire choc sur les pesticides – « Nos enfants nous accuseront » – serait un « fanatique », et son film de « propagande ». François Veillerette a droit à des dizaines d’articles aux limites du délire, mettant en cause son intégrité, son intelligence, ses « mensonges ». Nadine Lauverjat n’est pas épargnée, de même que Marie-Monique Robin, Gilles-Éric Séralini, Corinne Lepage, Christian Vélot, Philippe Desbrosses, Dominique Belpomme, tant d’autres, dont l’auteur de ce livre. Les « enquêtes », souvent longues et remplies de détails, peuvent faire penser à un travail policier, aussi imprécis et trompeur que le sont de nombreuses fiches conservées dans les ordinateurs du ministère de l’Intérieur.

Impossible de savoir qui travaille à coup sûr pour Alerte Environnement, mais il s’agit d’un réseau. Sur le deuxième site, Agriculture et Environnement,
le leitmotiv est voisin : défense véhémente, militante, outrée des pesticides, des OGM, du « progrès technologique », attaques en piqué contre tout ce qui critique la chimie industrielle. Dans ce contexte, et comme sur Alerte Environnement, le DDT, interdit en France depuis 1972, est l’objet d’une réhabilitation constante.

Pour comprendre, il faut remonter à une structure apparue au début des années 70. L’essayiste René Monzat y a consacré un chapitre dans un livre publié en 1992 (Enquêtes sur la droite extrême, le Monde éditions). En voici le début : « Le Parti ouvrier européen, POE, est apparu, entre 1974 et 1975, simultanément dans une dizaine de pays européens, éditant en autant de langues des journaux techniquement soignés, maquettés de façon identique. La ligne ? Extrême-gauche : “Nous ferons ce que Karl Marx, Rosa Luxembourg et Lénine auraient fait aujourd’hui”. Les militants du POE distribuent leurs tracts durant les manifestations syndicales, du part communiste et de l’extrême-gauche ». On notera que ce POE-là évoque les bienfaits de la fusion thermonucléaire, nullement incompatible, il est vrai, avec le soutien aux vieux staliniens.

Olof Palme était-il un « archidémon » ?
Brutalement et sans explication, le POE évolue vers la droite. Une droite folklorique, qui prend position, à nouveau, pour la fusion thermonucléaire et la « guerre des étoiles », programme d’armement spatial défendu par le président américain nouvellement élu – à la fin 1980 -, Ronald Reagan. Le délire n’est pas loin. Aldo Moro, le chef politique italien tué par les Brigades rouges, est un agent de Rockefeller, Kissinger prépare un coup d’État communiste, le Premier ministre suédois Olof Palme – qui finira assassiné – est « un archidémon », Michel Foucault, la direction du quotidien Libération, André Gorz sont des agents de la CIA.

Monzat, s’appuyant sur des sources solides – il n’a d’ailleurs pas été poursuivi -, pense que les zigzags ont un sens. Le POE serait proche des services de renseignements militaires américains, en guerre permanente contre la CIA, organisme civil. Tout viendrait d’une personnalité hors-normes, bien connue aux Etats-Unis, Lyndon LaRouche. En France, les larouchistes, sont réunis de longue date autour de Jacques Cheminade – qui se présentera aux élections présidentielles de 1995 et 2012 -, et forment une nébuleuse qui ne cesse d’effacer ses traces. Dans les années 80 et 90, les larouchistes français ont dirigé à Paris l’Institut Schiller et les éditions Alcuin, publiant des livres très anti-écologistes, dont l’un sur la couche d’ozone (Ozone, un trou pour rien, 1992).
La revue Fusion attire davantage le regard, car elle sera publiée pendant près d’un quart de siècle, entre 1982 et 2006. On ne s’étonnera pas de son obsession pour la fusion thermonucléaire, l’un des rares points fixes de cette histoire mouvante. Ouvrons le premier numéro disponible, soit le 47. Le rédacteur-en-chef n’est autre qu’Emmanuel Grenier, celui qui prétendait découvrir en 2007 l’existence du blog « Alerte Environnement ». Pendant 24 années, cette revue sera portée à bout de bras par quatre personnes : Jacques Cheminade, Emmanuel Grenier, Gil Rivière-Weckstein ; et aux Etats-Unis Lyndon LaRouche, leur maître.

Les étonnantes amitiés de la revue Fusion
De quoi parle Fusion ? De l’intérêt des phosphates, des bienfaits des nitrates, de l’inexistence d’un réchauffement climatique provoqué par les activités humaines. Mais c’est dans le nucléaire que Fusion s’est le mieux illustré. Dans un éditorial du numéro 67 (septembre octobre 1997), Grenier écrit : « Le nucléaire n’est donc pas un “mal nécessaire”, comme le pensent la majorité des Français qui y sont favorables. C’est un “bien indispensable”, qui marque une étape de l’histoire de l’humanité ».  Dans le numéro 65, on trouve une tribune « libre » d’un certain André Maïsseu, ingénieur à la Cogema (Compagnie générale des matières atomiques) – ancien nom d’Areva -, fondateur du « syndicat » Wonuc, ou  Conseil Mondial des Travailleurs du Nucléaire.
Dans le numéro 72 (1998), l’ancien responsable du CEA Jacques Pradel, ancien président de la Société Française de Radioprotection, évoque la radioactivité naturelle, bien plus élevée dans les profondeurs de la terre que dans les quelques centrales en surface. Dans ce même numéro, deux ingénieurs de premier plan de Framatome – fondu dans Areva – envisagent la fabrication d’un nouveau réacteur, qui pourrait incinérer le plutonium militaire russe. Dans le numéro 74  (1999), le chef du département « Fusion contrôlée » au CEA, Jérôme Pamela, fait le point sur le projet stratégique Iter. Du pain bénit pour les larouchistes, qui tiennent l’opération pour un chef-d’œuvre.

La fine fleur de la nucléocratie française n’aura cessé d’intervenir dans un journal créé par Jacques Cheminade, sans qu’aucune explication ait jamais été demandée. On notera les mots d’Emmanuel Grenier au moment de l’arrêt de sa revue : « S’il serait exagéré de dire que “Lauvergeon m’a tuer”, pour reprendre une inscription célèbre, il est certain que les bonnes relations que Fusion entretenait avec Framatome ont immédiatement cessé lorsque Mme Lauvergeon a pris en main AREVA, réunissant en ses mains tous les pouvoirs en matière de communication ». Rappelons qu’Anne Lauvergeon, ancienne « sherpa » de François Mitterrand, a été nommée à la tête d’Areva en 1999.

Emmanuel Grenier est sur tous les fronts
Que sont-ils devenus ? Bien que dissimulant leur passé, les larouchistes sont toujours en activité. Emmanuel Grenier est de tous les forums sur internet, où il ferraille par exemple avec le créateur de l’Observatoire du nucléaire Stéphane Lhomme, ce qui lui donne, année après année, une légitimité accrue. Il se présente de la sorte : « Je suis journaliste scientifique, spécialisé en santé, environnement et énergie. De formation initiale ingénieur électronicien j’ai passé dix ans dans une ONG internationale l’Institut Schiller [la place-forte larouchiste précitée NDA] où je suis devenu journaliste. J’ai été ensuite pendant dix ans le rédacteur en chef de la revue scientifique Fusion. (…) En 2003, j’ai animé le débat organisé par l’Académie de médecine dans le cadre du grand débat national sur l’énergie ».

Un débat, organisé par l’Académie de médecine ? Cela n’a rien d’anecdotique, car Grenier a réussi d’autres beaux coups de même espèce, sans jamais évoquer Cheminade ou LaRouche. Il a été ainsi l’une des chevilles ouvrières de l’« Institut de l’Environnement », créé en 1999 pour réhabiliter les nitrates. À l’initiative d’amis de la nature comme le Pôle européen de plasturgie ou des fleurons de l’agro-industrie bretonne, comme Doux, Gourvennec ou Bernard Salaison. Cet « Institut » a même organisé au Sénat un colloque – les 13 et 14 novembre 2000 - placé sous le parrainage du ministère de l’Éducation. On trouve dans les Actes la signature de sénateurs, du cancérologue Maurice Tubiana et du cardiologue Christian Cabrol, de quelques scientifiques actifs dans le lourd dossier de l’amiante. Tous sont de grands contempteurs de l’écologie. Parmi les contributeurs, Emmanuel Grenier, qui signe une intervention mêlant dans un vaste fouillis l’interdiction du DDT, le plomb, la couche d’ozone, l’arrêt de Superphénix.

Emmanuel Grenier n’a rien d’un proscrit : il est depuis des années le trésorier d’une association ayant pignon sur rue, l’Association des journalistes de l’Environnement (AJE). Et il est surtout, cela n’étonnera pas, un pilier du site « Alerte Environnement », tout comme son vieil ami Gil Rivière-Weckstein dirige le site jumeau Agriculture et Environnement.

À l’abri des associations de journalistes
Ainsi que Grenier, Rivière-Weckstein omet de parler de son appartenance larouchiste. On peut comprendre. Sur le site d’ « Agriculture et Environnement », la vie de Rivière-Weckstein est vaporeuse à souhait, passant du Danemark à la France et d’articles sans objet à des recherches imprécises. Sa grande réussite est de faire croire qu’il est l’auteur sérieux de deux livres, l’un en défense des pesticides tueurs d’abeilles et le second contre l’agriculture bio. Il n’est en tout cas plus un marginal et son implication dans l’Association française des journalistes agricoles (AFJA) le rend même fréquentable.

Certains ne s’en laissent pas conter aussi facilement. Pour le biologiste Jacques Testart, Rivière-Weckstein est « un lobbyiste authentique rémunéré par l’industrie pour contre-attaquer systématiquement toute critique de l’agriculture productiviste ». De son côté, la sénatrice Marie Blandin, qui en vu d’autres, écrit : « Sur tous les thèmes, [Agriculture et Environnement] attaque violemment ceux qui mettent en doute l’agriculture intensive et évoquent le réchauffement climatique. On y trouve des calomnies, des diffamations sur le professeur Belpomme, Greenpeace, Nicolas Hulot, le WWF ou l’association Kokopelli. Souvent des attaques sordides ».
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Le chapitre du livre de Monzat, qui date de 1992 :

poe-monzat.pdf

 

 



05/05/2015
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