La ferme écocitoyenne en action : ouverte sur la société civile
Cagnotte de la ferme bio de Christophe Bitauld victime des pesticides : le point à 24 jours.
Ferme usine à Saumons- infos collectif Estuaire 2050
Marseille écologiste ! Rencontres citoyennes avec Benoît Biteau et Stéphanie Muzard
Marseille écologiste ! Rencontres citoyennes avec Benoît Biteau et Stéphanie Muzard.
Carnet de campagne de Benoît Biteau Député Européen, agronome et paysan bio, par Stéphanie Muzard, réalisatrice, paysan'artiste et militante. Photos ©L'Atelier des Muses
article source avec tous les albums photos qui manquent ici :
Arrivés le vendredi à 23 h à la gare, nous avons eu la chance d'avoir comme bon conseil par le gardien de l'hôtel du seul restaurant de la ville OUVERT TOUTE LA NUIT, avec du cuisiné maison "Le mas de Lulli", une vraie institution marseillaise... accueil chaleureux et bons plats cuisinés maison même à minuit !
Nous sommes invités le samedi matin à visiter le parc Foresta, laissé à l'abandon après une occupation et valorisation associative des gens du quartier .
L'âmi Jean-Laurent Félizia, entrepreneur paysagiste dans le civil, nous a rejoint au petit-déjeuner en nous offrant des avocats et des oranges de chez lui dont la peau se mange, offert par sa femme Delphine ! Merci Delphine ! De nouvelles boules de pétanque !
Hassen Hammou nous conduit à Foresta.
Foresta : pour la municipalisation du site !
Samedi 16 Mars 2024.
Nous sommes accompagnés par Jean-Laurent Félizia, secrétaire régional du parti "Les écologistes",
Lydia Frentzel, conseillère municipale, Hassen Hammou, porte-parole régional, Karim Djebali, référent Marseille Nord.
Ils nous expliquent alors cet ancien tiers lieu à ciel ouvert que fut Foresta entre 2015 et 2022 alors géré par Yes we camp sur ce terrain de 16 hectares privés, axé sur la transition écologique, et utilisé comme parc et sorties familiales par les gens des quartiers avec des animaux domestiques mais aussi sauvages ( chevaux vache chèvre lapins) , un jardin pédagogique pour les enfants, une sorte de guinguette et dont il ne reste que des cendres et des tas de déchets. C'était l'occasion pour les habitants et les enfants de prendre conscience et connaissance avec la beauté de la Nature...
Les structures écologiques ont été incendiées, des dépôts sauvages de détritus remplacent l'aménagement co-construit avec les habitants du 15/16 arrondissement.
L'écrin de verdure avec vue sur la mer s'est transformé en décharge et terrains vagues.
Nous y croisons Lydia qui y récolte encore quelques épinards épargnés et nous explique ses recettes... et puis Hamida, les larmes aux yeux, émue, éprouvée....devant le désastre et les vols de ses arbres qu'elle avait plantés...
Nous ne pouvions imaginer qu'à peine deux ans avant, nous étions dans un petit paradis...
Pourtant, les magnifiques sauvageonnes n'ont pas disparu, elles, et résistent.... Chardons Marie, Diplotaxis erucoides ( roquette blanche comestible), lin rouge, pistachier lentisque, euphorbe, herbe à bitume, ... COURAGE Hamida !
Sur la route, un graf' nous indique pourtant la philosophie adéquate :
Midi : accueil à la gare de Marie Toussaint, et Festival fête de quartier "La Voie est libre"
Nous partons pour la gare St Charles afin d'accueillir Marie Toussaint, tête de liste aux européennes pour les écologistes.
Nous y retrouvons Caroline Roose, Députée Européenne bataillant sur les droits des animaux et la mer, et bien d'autres camarades et candidats dont le jeune Amine Kessaci, et des élu-e-s de la Mairie de Marseille.
Avec Christine Juste, adjointe à la Mairie de Marseille, en charge de l'environnement, de la santé, de la lutte contre les pollutions et de la propreté de l'espace public.
Nous nous joignons au buffet partagé de préparations toutes maison, à l'issue de rencontres et discussions dans les stands. Très agréable !
Forum à Aubagne.
Nous repartons vers Aubagne pour la tenue du forum avec les habitants des quartiers.
Nous y retrouvons avec grand plaisir Michèle Rubirola, ex maire de Marseille du printemps marseillais.
Michèle a inspiré le long métrage "Et la fête continue!"
A Marseille, Rosa, 60 ans a consacré sa vie à sa famille et à la politique avec le même sens du sacrifice. Tous pensent qu’elle est inébranlable d’autant que Rosa est la seule qui pourrait sceller l’union de la gauche à la veille d’une échéance électorale décisive. Elle s’accommode finalement bien de tout ça, jusqu’au jour où elle tombe amoureuse d’Henri. Pour la première fois, Rosa a peur de s’engager. Entre la pression de sa famille politique et son envie de lâcher prise, le dilemme est lourd à porter.
Très bon accueil et échanges avec la population des quartiers bien présente, environ plus de 200 personnes. Retrouvailles avec quelques militants et militantes dont Elisabeth !
J'ai pu échanger avec cette entrepreuse autour des soins et bien-être, les quartiers ont aussi leurs entreprises utilisant les bienfaits de Dame Nature !
Mathieu Ferreira, Président des "Pêcheurs du coeur" .
Pêcheurs du Coeur est une association qui "aide grâce à la mer", selon les mots du président Mathieu Ferreira. Cette équipe de chasseurs sous-marins distribue les produits de leur pêche aux plus démunis. L'année dernière, ils ont fait le buzz grâce à leur tapis en néoprène créé pour garder les personnes sans-abris au chaud. Cette fois-ci, c'est le monde du handicap qu'ils ont décidé de secouer !
Le grand favori de l'étape et organisateur, le jeune Amine Kessaci, nous a conclu ce forum très instructif "Pas sans nous" est son slogan... ! Peut-être futur Député écologiste ?
Retour au Vieux Port, le soir....
Visite rapide et apéro aux panisses et calamars frits, puis restaurant tunisien pour un excellent couscous où nous retrouvent quelques jeunes amis qui pouvaient enfin manger période de ramadan oblige...
Super couscous et plats tunisiens maison : restaurant LA KAHENA
Dimanche 17 mars :
visite d'une ferme urbaine et marché de producteurs au vieux port
Avant de partir en visite à la ferme urbaine, Henri, le réalisateur nous rejoint au petit déjeuner.
Il veut aller faire des images en périphérie des quartiers à la rencontre d'une paysanne maraîchère : Florence. mais avant nous faisons une courte escale le long du marché où nous reviendrons plus tard. Un militant du parti animaliste interpelle Benoît en le reconnaissant.
Il le félicite et est fan de ce paysan bio là...et de nos pratiques sur notre ferme.
Il devrait changer de parti ! Le souci, c'est bien l'industrie, pas les paysans ni les éleveurs...
Nous avons rendez-vous avec Aïcha Sif, élue de la ville, adjointe en charge de l'alimentation durable, de l'agriculture durable et de la préservation des sols. Elle nous amène à la ferme de Florence....
Ce terrain a longtemps été à l'abandon et occupé par des gens du voyage avec tout un tas de dépôts d'ordures...
Florence et sa compagne, travaillant dans les arts vivants, nous accueillent bien chaleureusement à leur ferme urbaine agroécologique dans le 14ème arrondissement en pleine verdure en périphérie d'immeubles et entre quelques collines : "Le rugissement du lapin "
Production maraîchère depuis 3 ans sur des terres dont elle n'est pas propriétaire, elle cultive fenouils, patates, fraises, courgettes, aubergines, fèves, salades, tomates, artichauts, blettes, épinards, choux, pois gourmands, carottes, poireaux, pastèques, melons, concombres...
Florence, ex travailleuse dans le BTP, reconversion professionnelle réussie, devenue paysanne, propose des paniers de ses productions aux habitants alentours. Elle nous fait part de ses difficultés, de ses espoirs, de ses réussites aussi.
Elle s'est installée en juillet 2021 dans le cadre d'un plan d’action en faveur de l’agriculture urbaine mené par la Métropole d'Aix-Marseille.
En savoir plus : https://marsactu.fr/a-la-rencontre-des-nouveaux-paysans-marseillais/
Sa page Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100070443635138
De retour au vieux port, C'est la fin du marché, il est tard, mais nous trouvons du pain bio, du fromage, des olives, du jambon cru, une bouteille de rouge vin nature et nous pouvons faire notre petite pause déjeuner plein air, entre la dorade des pêcheurs et le musicien chanteur africain. Des sorbets citron basilic, Framboise litchi et lavande miel en terrasse avec thé ou café....nous pouvons flâner un peu à découvrir le centre ville touristique en parcourant les avenues et ruelles.
Plus tard, nous arpenterons les ruelles du quartier du panier et quelques monuments, sous la bienveillance évidemment de la Bonne Mère au soleil couchant.
Nous terminerons la soirée sur une des bonnes tables du port spécialisé dans les plats régionaux dont le fameux aïoli avec un bon vin BIO local !
L'agriculture finit toujours dans l'assiette ou dans le verre...alors autant qu'elle soit bio...
Même si partout l'empreinte écocide est visible, les pollutions terrestres ou marines, les paysages mangés par l'urbanisation, les fonds marins et côtiers pollués, les liens humains, l'économie, la santé, le vivre ensemble abîmé...
Merci pour ces belles rencontres, retrouvailles et ces beaux échanges. Merci des découvertes culturelles et actions !
Merci Marseille écologiste !
Sauvons la ferme bio du paysan Christophe Bitauld !
C'est parti pour une grande cagnotte méritée !
A vous de participer et relayer !
La vie d'une ferme bio bretonne victime des pesticides est en jeu !
Autoroute A69 : l’ONU met la France sous pression pour assurer la «protection immédiate» des opposants
Merci à Michel Forst que nous avons eu le plaisir et l'honneur d'accueillir à nos Festifermes l'été dernier pour des débats et projections de documentaires paysans.
Autoroute A69 : l’ONU met la France sous pression pour assurer la «protection immédiate» des opposants
Le rapporteur spécial de l’ONU, Michel Forst, a demandé jeudi 29 février aux autorités françaises d’agir sur la répression policière visant les activistes du projet de l’autoroute A69 dans le Tarn et demande «une enquête et des sanctions».
Michel Forst, rapporteur spécial de l’ONU pour les défenseurs de l’environnement, à Saix (Tarn), le 22 février. (Ed Jones/AFP)
par Eléonore Disdero et Juliette Delage
Il demande notamment «une enquête et des sanctions pour les actes de privation de sommeil, de combustion de matériaux, d’allumage de feux et de déversement de produits a priori inflammables par les forces de l’ordre, qui ont pu mettre en danger la vie» de ces opposants au projet d’autoroute Toulouse-Castres, baptisés les «écureuils».
«Fort sentiment d’injustice»
Le «fort sentiment d’injustice et d’impuissance» des défenseurs de l’environnement présents sur place est «exacerbé par une présence massive de forces de l’ordre», ajoute-t-il. Michel Forst fait également état «d’autres informations très préoccupantes, relatives aux méthodes de maintien de l’ordre pendant les différents rassemblements à proximité du site» au cours du mois de février.
«Il est essentiel que nous écoutions tous ce que les défenseurs de l’environnement ont à dire», alertait déjà mercredi le rapporteur spécial de l’ONU, dans un rapport plus général consacré à la «répression par l’Etat des manifestations et de la désobéissance civile environnementales». Dans ce texte, il s’inquiétait d’une «nette augmentation de la répression et de la criminalisation» des actions pacifiques de désobéissance civile, partout en Europe.Face aux «progrès insuffisants des Etats» pour endiguer «la triple crise» du changement climatique, de l’effondrement de la biodiversité et de la pollution qui menacent les conditions mêmes de la vie sur Terre, «un nombre croissant de personnes et d’organisations […] se mobilisent pour défendre leur droit humain, et celui des générations futures, à un environnement propre, sain et durable», pose d’emblée le dossier. Le texte souligne que ces activistes exercent ainsi «leurs droits fondamentaux à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association, garantis par le droit international».
Réponse «disproportionnée»
Que ce soit des manifestations, des plaidoyers, mais aussi des formes plus «créatives de mobilisation et d’action directe», comme les occupations ou les blocages, la contestation écologiste grandit à mesure que l’urgence se fait palpable. Et alors même que les «gouvernements continuent de prendre des décisions qui vont directement à l’encontre des recommandations claires et urgentes des scientifiques», la réponse des Etats au militantisme environnemental est «disproportionnée», affirme le texte onusien.Pire, transmettre l’idée que les activistes écologistes sont des criminels encourage les comportements violents à leur égard, comme en Allemagne où des usagers de la route ont traîné des manifestants par les cheveux, leur ont donné des coups de poing et des coups de pied, ou leur ont roulé dessus avec leurs véhicules. «Cette rhétorique permet également aux autorités publiques de justifier plus facilement l’utilisation de mesures répressives, notamment destinées à lutter contre le crime organisé et le terrorisme», pointe le document.
En effet, le rapport 2023 de l’Union européenne sur la situation et les tendances du terrorisme mentionne le militantisme environnemental dans leur section «extrémismes». «Fait inquiétant, [ce] rapport qualifie les blocages routiers et l’occupation de bâtiments bancaires ou d’aéroports d’extrémisme», tout comme il serait «extrémiste» de s’inquiéter du changement climatique selon ce document, s’alarme l’ONU.De fait, les «extrémistes climatiques» figurent sur la liste des «menaces terroristes pour le Danemark» depuis 2022. La même année, l’Espagne classait le mouvement Extinction Rebellion, qui se revendique non-violent, comme une organisation de «terrorisme international». En Allemagne, plusieurs villes ont interdit l’organisation de manifestations de Letzte Generation (Dernière génération, en allemand), un collectif de désobéissance civile, et de toute autre manifestation liée au climat qui n’a pas été notifiée aux autorités au préalable. Et en janvier, l’Italie a adopté une loi sur «l’éco-vandalisme», qui introduit des sanctions allant d’un à cinq ans d’emprisonnement et jusqu’à 10 000 euros d’amende pour des infractions mineures tels qu’un jet de peinture sur une statue. Indéniablement, les exemples de répression des militants écolo fleurissent partout en Europe.
«Ecoterroristes»
Pour documenter son rapport, Michel Forst s’est rendu dans de nombreux pays signataires de la convention d’Aarhus, ce texte de 1998 qui vise la «démocratie environnementale». Ces Etats ont une obligation contraignante de veiller à ce que les défenseurs de l’environnement ne soient pas «pénalisés, persécutés ou harcelés» pour avoir exercé les droits que leur confère cette même convention.Pourtant, selon le rapporteur spécial, les activistes «sont de plus en plus souvent présentés sous un jour négatif dans les médias et par des personnalités politiques». Un discours dénigrant et parfois diffamatoire qui contribue à mettre leur vie en danger et qui justifie leur répression. Le rapport cite même «des ministres» qui ont qualifié des organisations et militants environnementaux d’«écoterroristes» dans plusieurs pays européens, comme en France avec Gérald Darmanin, furieux après les affrontements autour des mégabassines à Sainte-Soline, fin 2022.
Plus largement, les mauvais traitements envers les activistes du climat constituent une «menace majeure pour la démocratie et les droits humains», martèle le texte onusien : «L’urgence environnementale à laquelle nous sommes collectivement confrontés, et que les scientifiques documentent depuis des décennies, ne peut être traitée si ceux qui tirent la sonnette d’alarme et exigent des mesures sont criminalisés pour cette raison.»Alors que «les Etats créent un climat de peur et d’intimidation» qui a un «effet concret et dissuasif […] sur la capacité de la société à faire face à la crise environnementale avec l’urgence requise», Michel Forst exhorte les gouvernements à «s’attaquer aux causes profondes» de cette mobilisation grandissante. C’est-à-dire de mettre pleinement leurs promesses à exécution pour limiter le changement climatique et respecter l’accord de Paris visant à maintenir l’augmentation de la température moyenne de la Terre en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels.
source : https://www.liberation.fr/environnement/autoroute-a69-lonu-met-la-france-sous-pression-pour-assurer-la-protection-immediate-des-opposants-20240229_L7NG37W3XJBHTLMLGGVWHSK67A/?fbclid=IwAR1qyg3WmSVySSg5ae_Am89HXvj1DnKqgHVKdDjBPKkIFKFgL_6KyM4wN_U