Benoît Biteau, paysan agronome

Benoît Biteau, paysan agronome

Agriculture et changement climatique, Benoît Biteau à Alternatiba Courcôme.

Intervention "Agriculture & changement climatique" dans le cadre d'Alternatiba, en Charente à Courcôme.

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Entre 100 et 120 personnes présentes au moins, dans la salle des fêtes du village.

Merci aux bénévoles, militants, organisateurs, initiateurs, cyclistes et aux paysans bios ( superbes assiettes et repas TRES copieux, des bios d'ici !) et faucheurs volontaires de vigilance OGM 16 , pour ce bel évènement chaleureux et constructif !

 

Courcôme : le Tour Alternatiba mobilise le public

«On ne s'attendait pas à tant de public ! On est séduit par l'accueil que l'on nous a offert à Courcôme.» L'assiette servie au diner composée par Bio d'Ici et la verve digestive des orateurs ont permis de conclure l'étape en bonne forme. Parti le 5 juin de Bayonne pour proposer des solutions au changement climatique, le Tour Alternatiba se terminera à Paris le samedi 26 septembre.

 

 

Le déluge c'était avant... vers 15h au départ d'Echoisy pour la ferme Flaud à Villesoubis. Le peloton du Tour Alternatiba était rejoint par de courageux locaux. L'arrivée au village des Marchis s'est faite sous le soleil à 17h samedi 12 septembre. Baldovino Déléon et Florence Thivet installés en 2007 aux Marchis sur des terres louées, cultivent en bio. Puis ils ont acheté 10,5 hectares (moitié déjà bio). Cet achat hypothéquait 50 000 euros utiles pour investir en outils, entre autres. Avec «Terre de liens», ils ont retrouvé leur mise de fonds, affermé ces terres, investi. L'association Terre de liens soutient les jeunes en désir de s’installer. La foncière Terre de liens cherche des fonds pour l’achat de terres. Le projet validé, un dossier d’investissement fut monté. «C’était le premier en Poitou-Charentes, dit Florence Thivet, nous avons réussi grâce à l’antenne locale de la Couronne créée à la demande de François Peloquin.» Terre de liens a acquis 5 fermes en Poitou-Charentes, 108 en France ; 24 sont en cours d'achat. Des terres qui ne seront jamais revendues. Une fondation Terre de Liens fut créée en 2013 pour recevoir des dons (terre ou argent). La visite à laquelle participait Françoise Coutant, vice-présidente du conseil régional, ou encore Jean-Marie Coiteux d'EELV, entre autres, passait de la ferme à l'atelier pâtes et pain, sources d'odeurs apéritives.

 

 

«La volonté de cette journée est de montrer que l'agriculture peut contribuer à lutter contre le réchauffement climatique» disent les représentants de la Confédération paysanne, de Bio d'ici, et Terre de liens. A l'issue du repas servi sous la halle de la maison des associations à Courcôme, les participants et le public furent invités à écouter des conférences et participer au débat.

 

«On a tendance à réduire le débat aux vaches qui pètent...»

+ 2° vers 2035-2040 ! C'est dit... «Il faut savoir que le réchauffement climatique en Sibérie permet au gaz carbonique de s'échapper du pergelisol en cours de fonte. La Conférence Paris Climat (COP21) sous l’égide de l’ONU, qui ambitionne la signature d’un accord global et contraignant pour limiter le réchauffement, se déroulera en décembre. Seulement 56 états sur 180 ont déjà signé l’Accord de Paris...» exposent les animateurs d'Alternatiba. «Nous, on croit aux solutions alternatives, nombreuses, disent les intervenants, tant pour l'alimentation et le suremballage, l'agriculture, les transports, l'habitat, la production d'énergie

Benoit Biteau, vice-président de la commission permanente du conseil régional, avance le thème de l'alternative offerte par l'agriculture bio. L'expert (paysan bio en Charente-Maritime) épate l'auditoire. «On a tendance à réduire le débat aux vaches qui pètent... dit-il, mais il faut penser au mode d'élevage, et à la valorisation des espaces qui piègent du carbone comme les prairies humides. On continue d'élever des herbivores sur le béton avec de l'ensilage de maïs importé et du soja OGM. Un mode d'élevage qui émet du méthane et ne permet pas de valoriser de l'espace pour séquestrer du carbone.» Après avoir scandé «l'agriculture doit préserver la santé du consommateur» il a biné autour des avantages et inconvénients du labour. Et s'est lâché sur la question de l'agroforesterie : «L'arbre, porte centrale de la logique agronomique». Un rôle de filtration, mais vu du ciel un masque pour les contrôleurs de la PAC : «Je les ai invités à venir me voir, à apprécier sur le terrain». Et d'expliquer pourquoi les arbres plantés selon le principe de l'agroforesterie ne pénalisent pas les cultures alentours - bien au contraire, la production s'accroit de 40 pour cent - : «Des tests ont été fait pas l'INRA».

Le débat se poursuit. «La campagne française perd ses arbres, note André Puygrenier, après les travaux LGV SEA les agriculteurs locaux ne veulent pas autoriser la plantation de haies.»

 

 

Benoit Biteau ajoute : «Il faut être optimiste face à ça et se cramponner !»

Source : http://villefagnan.blogs.charentelibre.fr/archive/2015/09/14/courcome-le-tour-alternatiba-mobilise-le-public-202089.html

 



17/09/2015
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