Benoît Biteau, paysan agronome

Benoît Biteau, paysan agronome

Transhumance solidaire 2014, prix Jean Roland 2014

Réconcilier l'Homme et la nature...

 

Notre Transhumance a reçu le Prix Jean Roland 2014

http://www.reserves-naturelles.org/actualites/prix-jean-roland-2014

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Photo de Gilles Luneau, articles dans Global Magazine, voir en bas de page.

 

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Articles de Gilles Luneau, dans Global Magazine :

à lire pour la beauté et le talent d'écriture, photos sublimes...

extrait :

Ce dimanche de Pentecôte, nous avons rendez-vous à la ferme de Benoit Biteau, à Berthegille, sur la commune de Sablonceaux, en Charente maritime, à un coup d'aile de mouette de Marennes. Le troupeau de maraîchines de la ferme du Val de Seudre part ce matin en transhumance. Voici, dans les pas des maraîchines, le carnet de bord cette matinée singulière.

7h30.

Le soleil brille, le ciel est bleu, l’herbe est verte. Un temps de vaches et même d’herbivores. A grandes enjambées, Benoit Biteau revient de la traite de ses chèvres poitevines. Elles ne lui laissent pas beaucoup de lait en ce moment, les chevreaux sont gourmands. C’est aussi pour ça qu’il y a des saisons chez le marchand de fromage de chèvre. Parce que les chèvres font du lait quand elles font des chevreaux et que les chevreaux sont pendus à leurs mamelles. Les amateurs de chabichou passent après.

7h45.

Les premières automobiles arrivent à la ferme du val de Seudre. Pantalons ou bermuda de marcheur, chaussures de marche, havresac, chapeau, les ouvriers agricoles d’un jour ont des airs de trekkeurs.

8h.

Benoit distribue des bâtons de marche. Il semble en avoir pour tout le monde. On l’imagine sortant le couteau à chaque fois qu’il voit une tige de noisetier bien droite dans une de ses haies. Le bâton, ça vous plante sa personne. Les citadins s’appuient dessus en prenant un tantinet la pose, genre dandy qui s’ignore mais s’installe en 3D dans le paysage. Les paysans s’y accoudent en se déhanchant façon c’est toujours ça de pris pour soulager les reins.

8h30.

Dans la jolie lumière du matin, tout le monde se met en marche vers les prés, à 500 mètres de la ferme, où les vaches ignorent encore que le jour J est arrivé. De l’autre côté de la clôture, c’est un groupe de chevaux qui vient saluer le fermier. Ils veulent leur caresse.(...)

 

 

la suite ici :

http://www.globalmagazine.info/carnets-de-route/2014/06/11/dans-les-yeux-dune-maraichine-1402442822

 

Transhumance, extrait :   

Marais, maraîchine

Voilà une bien jolie histoire, celle d’un couple, les Bénier-Coutant, créant une réserve naturelle régionale privée – la Massonne - et celle de leur rencontre avec un paysan bio, Benoit Biteau, installé à douze kilomètres. Cela se passe en Charente maritime, entre la Gripperie-Saint Symphorien et Sablonceaux. Je vous conte l’affaire en deux parties : ci-dessous, un résumé du lieu et des acteurs et le carnet de marche d’un dimanche ensoleillé tout à la fois par l’astre de jour, les personnes et les animaux participant à « la transhumance des maraîchines » de la ferme du paysan à la réserve naturelle.

C’est l’histoire d’une belle rencontre. D’un côté Roselyne Coutant et Jean-Michel Bénier, devenus propriétaires, en 1997, d’une centaine d’hectares de marais, en Charente maritime, au creux d’un pli de terrain inattendu dans ce pays plat comme la main où la mer peut d’un coup de colère reprendre son niveau de l’an 1000. Une dépression verdoyante de pâtures clôturées par des chênes pédonculés, des saules, des frênes, des hêtres … et des canaux. Du bocage comme sur les cartes postales des années 50, les parfums en plus. Roselyne et Jean-Michel, leur truc c’est la nature. Leur premier réflexe est donc de la laisser faire et de décréter que leurs terres deviennent « réserve naturelle ». Sauf que la nature laissée à elle-même est souvent bien différente de celle qu’on imagine. Vous la laissez faire et puis elle envahit tout : les grandes herbes font de l’ombre aux petites, les arbustes aux grandes herbes et quand les arbustes deviennent des arbres ils font de l’ombre à tout le monde. Bref, en quelques années, le bocage qui les avait séduit se transformait en forêt humide, le paysage « se fermait » comme on dit chez les agronomes. Ce n’était pas le but du jeu, car Roselyne et Jean-Michel ambitionnaient de léguer à leurs enfants un témoignage de ce que pouvait être la biodiversité terrestre sous un climat donné. Avant que la forêt ne gagne, ils ont décidé de renouer avec une vieille pratique paysanne de la région: la mise des vaches dans le marais tout l’été. Pas n’importe quelles vaches, des bestiaux adaptés aux prés humides, capables de se mouiller les sabots sans se rendre malade. Capable aussi de résister aux coups de sécheresse qui peuvent s’abattre sur le département, avec la chaleur qui les provoque. Là, le choix a été vite fait : il y a justement une race locale, la Maraîchine, porteuse de ses qualités.

Vache rustique

 

 

lire la suite ici :

http://www.globalmagazine.info/carnets-de-route/2014/06/10/dans-les-yeux-dune-maraichine-1402356506

 

 



24/09/2014
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